JOUR 8 - Rencontre avec Solena Bourban - [Juillet 2023]
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« Ici Anaïs, cheffe de bord du Cahier d’exploration polaire et poétique. La température extérieure est de -12,2°C, ce qui ici est un peu chaud pour la saison. […] En décembre 2022, j’ai entrepris un voyage avec la Compagnie Discrète et, parce qu’il risque d’être beau, j’aimerais vous le raconter. Objectif : une nouvelle création en novembre 2023. Accrochez-vous à vos moufles et bonnets ! Pour vous, je vais prendre tous les risques et me rendre au plus près de l’IJSBERG... »
Anaïs Andos, cheffe de bord : Hello Solena ! Tu es chargée de production et de diffusion au sein de la Compagnie Discrète depuis juillet 2019. Quel âge as-tu ? Solena : J’ai 33 ans. Quel a été ton parcours avant de travailler avec Alexandre et Adrien ? J’ai obtenu une Licence Culture et Média à Dunkerque, puis j’ai fait une année de Master à Malte pour parfaire mon anglais, une année de Master Art du spectacle à Tours et une dernière de Culture, création artistique et développement du territoire à Dunkerque ! Avant de rejoindre les Discrets, j’ai été hôtesse d’accueil au Théâtre Olympia et chargée de diffusion pour d’autres compagnies. Une semaine avant de découvrir qu’ils cherchaient quelqu’un, j’étais prête à partir pour le Canada où j’avais des entretiens prévus ! |
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C’est quoi concrètement ton métier ?
Mon poste se divise en deux et j’estime le temps passé derrière mon bureau à… 96% (rires) ! D’une part, la production : c’est faire en sorte qu’un spectacle ou un projet artistique ait lieu ; ce qui implique de trouver des financements, des lieux, des résidences, des partenaires, etc. Il y a un côté très contractuel avec la rédaction de conventions, contrats, devis et factures. D’autre part, la diffusion : ça signifie trouver les lieux où les spectacles peuvent jouer et organiser toute la logistique (faire le lien entre les équipes techniques et artistiques, les feuilles de route, etc.).
Quels aspects de ton travail préfères-tu ?
J’aime l’humain et les rencontres que mon métier génère, au sein de l’équipe mais aussi par les partenariats, comme avec Cultures du Cœur récemment… La médiation s’est d’ailleurs ajoutée à mes missions au fur et à mesure et ça me plaît ! J’aime aussi parler anglais et travailler avec l’étranger.
Quelle vision as-tu d’Ijsberg ?
Entre la scénographie, la lumière, le travail vidéo plus poussé et la musique en live, j’ai l’impression que ce spectacle va être plus immersif. Peut-être qu’il sera plus poétique aussi, même si on va rire parce qu’ils restent deux mimes qui aiment faire rire ! J’aime qu’on puisse voir cette pièce comme un spectacle engagé ou simplement comme une ode à la nature, une invitation à se promener et ouvrir ses sens.
As-tu rencontré des difficultés sur ce projet ?
C’est la première fois qu’on travaillait avec l’étranger et ce n’était pas si simple du fait de ne pas être sur place… Il fallait aussi comprendre les financements : quelle subvention subventionne quoi ? Sachant qu’au niveau européen, ce n’est pas comme au niveau régional. C’était difficile mais intéressant de changer d’échelle. Les objectifs à atteindre étaient cool !
Jusqu’ici, quel moment t’a le plus marqué dans cette création ?
La première sortie de résidence en Suède ! C’était à la fin du Covid donc c’était agréable d’être tous ensemble, et la salle était pleine de personnes très différentes. Le public était beau, avait envie et a posé beaucoup de questions. On a montré un bout de spectacle et ils avaient envie d’en voir plus, ça nous a confirmé que le langage du corps est universel. Je garde aussi un beau souvenir de toute cette neige, de ces paysages magnifiques et de notre rencontre avec un pic-vert qu’on retrouvera peut-être dans le spectacle…
Peux-tu me raconter un souvenir positif que tu as avec la nature ?
J’ai grandi dans une ferme donc la nature était partout autour ! Je me souviens des balades que je faisais en forêt avec mon chien, j’avais un très grand terrain de jeu. Aujourd’hui quand j’y retourne, je mesure la chance d’avoir un endroit comme ça. Tu ne peux pas commander des sushis mais tu as des tomates du jardin ! Le temps passe différemment là-bas…
Le mot de la fin ?
Time. Pour l’anglais et parce que je lui trouve deux sens : d’un côté il faut savoir prendre le temps, profiter du moment présent ; mais d’un autre côté on n’a pas le temps… Je pense à l’écologie et à l’urgence d’agir.
Anaïs, cheffe de bord du Cahier d’exploration polaire et poétique
Illustration - Jessica Fournier Doret
Mon poste se divise en deux et j’estime le temps passé derrière mon bureau à… 96% (rires) ! D’une part, la production : c’est faire en sorte qu’un spectacle ou un projet artistique ait lieu ; ce qui implique de trouver des financements, des lieux, des résidences, des partenaires, etc. Il y a un côté très contractuel avec la rédaction de conventions, contrats, devis et factures. D’autre part, la diffusion : ça signifie trouver les lieux où les spectacles peuvent jouer et organiser toute la logistique (faire le lien entre les équipes techniques et artistiques, les feuilles de route, etc.).
Quels aspects de ton travail préfères-tu ?
J’aime l’humain et les rencontres que mon métier génère, au sein de l’équipe mais aussi par les partenariats, comme avec Cultures du Cœur récemment… La médiation s’est d’ailleurs ajoutée à mes missions au fur et à mesure et ça me plaît ! J’aime aussi parler anglais et travailler avec l’étranger.
Quelle vision as-tu d’Ijsberg ?
Entre la scénographie, la lumière, le travail vidéo plus poussé et la musique en live, j’ai l’impression que ce spectacle va être plus immersif. Peut-être qu’il sera plus poétique aussi, même si on va rire parce qu’ils restent deux mimes qui aiment faire rire ! J’aime qu’on puisse voir cette pièce comme un spectacle engagé ou simplement comme une ode à la nature, une invitation à se promener et ouvrir ses sens.
As-tu rencontré des difficultés sur ce projet ?
C’est la première fois qu’on travaillait avec l’étranger et ce n’était pas si simple du fait de ne pas être sur place… Il fallait aussi comprendre les financements : quelle subvention subventionne quoi ? Sachant qu’au niveau européen, ce n’est pas comme au niveau régional. C’était difficile mais intéressant de changer d’échelle. Les objectifs à atteindre étaient cool !
Jusqu’ici, quel moment t’a le plus marqué dans cette création ?
La première sortie de résidence en Suède ! C’était à la fin du Covid donc c’était agréable d’être tous ensemble, et la salle était pleine de personnes très différentes. Le public était beau, avait envie et a posé beaucoup de questions. On a montré un bout de spectacle et ils avaient envie d’en voir plus, ça nous a confirmé que le langage du corps est universel. Je garde aussi un beau souvenir de toute cette neige, de ces paysages magnifiques et de notre rencontre avec un pic-vert qu’on retrouvera peut-être dans le spectacle…
Peux-tu me raconter un souvenir positif que tu as avec la nature ?
J’ai grandi dans une ferme donc la nature était partout autour ! Je me souviens des balades que je faisais en forêt avec mon chien, j’avais un très grand terrain de jeu. Aujourd’hui quand j’y retourne, je mesure la chance d’avoir un endroit comme ça. Tu ne peux pas commander des sushis mais tu as des tomates du jardin ! Le temps passe différemment là-bas…
Le mot de la fin ?
Time. Pour l’anglais et parce que je lui trouve deux sens : d’un côté il faut savoir prendre le temps, profiter du moment présent ; mais d’un autre côté on n’a pas le temps… Je pense à l’écologie et à l’urgence d’agir.
Anaïs, cheffe de bord du Cahier d’exploration polaire et poétique
Illustration - Jessica Fournier Doret